Source : France Stratégie, Rapport « Les métiers en 2030 », Mars 2022
Le rapport « Quels mĂ©tiers en 2030 ? » dresse un panorama chiffrĂ© des perspectives des mĂ©tiers Ă lâhorizon 2030 qui intĂšgre Ă la fois les grandes tendances observĂ©es par le passĂ© et les Ă©volutions attendues sur les plans dĂ©mographiques, Ă©conomiques, technologiques et environnementaux. Le rapport, corĂ©alisĂ© par France StratĂ©gie et la Dares, vise Ă anticiper les Ă©volutions et besoins par secteur et les dĂ©sĂ©quilibres potentiels entre offre et demande dâemploi, afin de guider les politiques publiques.
Lâensemble des professions du soin et de lâaide aux personnes fragiles devrait bĂ©nĂ©ficier dâune forte dynamique de lâemploi
Avec 370 000 postes créés entre 2019 et 2030, mĂ©decins, infirmiers, aides Ă domicile et aides-soignants seraient parmi les mĂ©tiers les plus crĂ©ateurs dâemplois, en rĂ©ponse aux besoins de santĂ© et dâaccompagnement des personnes ĂągĂ©es, en particulier celles en perte dâautonomie.
Les estimations du ministĂšre des SolidaritĂ©s et de la SantĂ© relatives Ă lâaccompagnement de la dĂ©pendance font ainsi Ă©tat dâun besoin supplĂ©mentaire dâaides-soignants et dâaccompagnants de plus de 18 000 par an dâici 2024 , que notre projection prolonge Ă 2030 (soit 210 000 emplois créés de 2019 Ă 2030 dans ces deux professions).
Ces estimations sont cohĂ©rentes avec lâĂ©volution attendue de la population ĂągĂ©e en perte dâautonomie : si les pratiques dâentrĂ©e en institutions restaient inchangĂ©es, les besoins dâouverture de places en Ehpad3 sâĂ©tageraient entre 53 000 et 141 000 Ă lâhorizon 2030 selon lâĂ©volution retenue de la dĂ©pendance.
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La prise en charge dâune population vieillissante est Ă©galement paramĂ©dicale ou encore sociale. Les professions paramĂ©dicales, dont font partie les opticiens, les psychologues, les techniciens de laboratoires dâanalyse mĂ©dicale ou les kinĂ©sithĂ©rapeutes, crĂ©eraient 40 000 emplois supplĂ©mentaires dâici 2030.
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Lâemploi des professionnels de lâaction sociale, qui rĂ©pondent aux besoins des personnes ĂągĂ©es ou handicapĂ©es et des jeunes en difficultĂ©, devrait ĂȘtre orientĂ© Ă la hausse, mais moins que par le passĂ©, la fin des emplois aidĂ©s et les contraintes budgĂ©taires venant entamer la dynamique de ces postes. Tous ces mĂ©tiers devraient largement bĂ©nĂ©ficier de lâinvestissement dans la santĂ© et le mĂ©dico-social, dĂ©cidĂ© suite Ă la pandĂ©mie, pour revaloriser les professionnels (8 milliards dâeuros) et moderniser les Ă©tablissements (19 milliards dâeuros).
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La persistance de craintes sanitaires dans le scĂ©nario Covid avantagerait les professions mĂ©dicales hospitaliĂšres : prĂšs de 10 000 postes supplĂ©mentaires seraient créés par rapport au scĂ©nario de rĂ©fĂ©rence dans les mĂ©tiers dâinfirmiers et de mĂ©decins. Cet accroissement, notamment chez les mĂ©decins, suppose une augmentation des flux dâentrants en formation pour rĂ©sorber le dĂ©ficit creusĂ© par le numerus clausus.
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